Chirurgie Entropion Ectropion

Lorsque les troubles de position des paupières comme l’entropion (paupière qui se replie vers l’intérieur) ou l’ectropion (paupière tournée vers l’extérieur) deviennent gênants au quotidien, une chirurgie peut s’avérer indispensable. L’entropion, en particulier, peut entraîner un frottement des cils sur la cornée, provoquant irritation, infections, et à terme, lésions oculaires. Quant à l’ectropion, il expose l’œil à l’air et perturbe la répartition des larmes, ce qui favorise la sécheresse, les inflammations et les ulcères de cornée.

Si les lubrifiants oculaires et autres soins de surface ne suffisent plus à soulager les symptômes, ou si des complications récurrentes apparaissent, la chirurgie devient la meilleure solution pour réaligner la paupière, restaurer un contact harmonieux avec le globe oculaire, et prévenir de nouvelles atteintes.

Avant d’envisager une correction chirurgicale de l’entropion ou de l’ectropion, quelques étapes préparatoires sont indispensables. Le chirurgien ophtalmologue, lors de la première consultation, évalue l’état des paupières, recherche d’éventuelles causes associées (comme une pathologie inflammatoire ou une laxité liée à l’âge), et vérifie que le patient peut bénéficier de l’intervention sans risque particulier.

Il est important de signaler tout traitement médicamenteux en cours, notamment les fluidifiants sanguins, qui devront être arrêtés temporairement. L’éviction du tabac, quelques jours avant et après l’intervention, est également recommandée pour favoriser une bonne cicatrisation. Le patient devra suivre les consignes de jeûne préopératoire, transmises par le chirurgien et l’anesthésiste, afin d’arriver dans des conditions optimales le jour de l’opération.

Pour traiter un entropion ou un ectropion, l’intervention chirurgicale repose sur des gestes précis et mini-invasifs, adaptés à chaque situation. Réalisée sous anesthésie locale, avec ou sans sédation, l’opération vise à réaligner la paupière afin qu’elle assure à nouveau sa fonction protectrice.

Dans le cas d’un entropion, où la paupière se tourne vers l’intérieur, l’intervention a pour but de corriger la rotation palpébrale et d’empêcher le frottement des cils sur la cornée. On peut recourir à des techniques comme les fractures tarsales, la canthopéxie ou l’orbiculectomie. Pour l’ectropion, qui provoque une ouverture excessive vers l’extérieur, on utilise des méthodes telles que la plastie en Z, la résection losangique, ou la réinsertion des muscles rétracteurs, selon la cause identifiée.

L’opération dure entre 30 et 60 minutes, et les incisions sont généralement dissimulées dans les replis naturels de la paupière. L’utilisation de fils résorbables permet une guérison plus confortable, tout en laissant peu ou pas de cicatrices visibles.

La phase de récupération après une chirurgie de l’entropion ou de l’ectropion est en général simple et rapide, à condition de respecter quelques recommandations post-opératoires. Dans les jours qui suivent, il n’est pas rare d’observer un léger gonflement ou une rougeur localisée au niveau de la paupière : ces signes disparaissent naturellement. Pour soulager l’inconfort, le recours à des compresses froides et à des anti-inflammatoires prescrits est souvent efficace.

Il est essentiel d’éviter tout frottement oculaire, ainsi qu’une exposition au soleil, surtout durant les premières semaines. Un suivi médical régulier est organisé pour contrôler la cicatrisation et, si besoin, ajuster le traitement. Grâce à ces précautions, la guérison se fait dans de bonnes conditions.

Après une chirurgie de l’entropion ou de l’ectropion, les premiers bénéfices sont visibles rapidement sur le plan fonctionnel : les yeux sont moins irrités, les larmoiements diminuent et la sécheresse oculaire s’atténue. Les patients retrouvent un meilleur confort visuel au quotidien et une vision périphérique plus dégagée.

Sur le plan esthétique, le repositionnement naturel de la paupière s’installe progressivement, avec des cicatrices discrètes, souvent camouflées dans les plis de la peau. Des collyres lubrifiants peuvent être utilisés pendant la convalescence pour apaiser la surface oculaire. Dans de rares cas, de légers ajustements chirurgicaux peuvent être proposés si la correction initiale nécessite une retouche. Un suivi post-opératoire régulier est essentiel pour surveiller la stabilité du résultat.